L’odorat, ce sens si délaissé en littérature, est ici magnifié en tant qu’aiguillon sexuel... Un bijou de sensualité...
« Je lui fis lever les bras, me glissant jusqu’aux aisselles, mordillant les poils mouillés ; ici, chez cette grosse fille rousse, l’odeur était plus forte que chez la brune, je l’aspirai à plein nez. Décidément cette odeur de fauve me grise. Je plantai ma bouche sur la sienne, dardant ma langue, écrasant sa gorge dans une main, palpant le beau postérieur de l’autre par-dessus le jupon... »
Foin de la controverse sur le point de savoir si les phéromones humaines sont véritablement efficaces pour activer la libido. Ce roman nous relate le penchant du narrateur pour les odeurs corporelles qui le portent à l’incandescence du désir, ces parfums si puissants dispensés par les corps des paysannes en l’occurrence bien éloignés des fragrances aseptisées des citadines qu’il fréquente habituellement. (Préface d’Ursula Grüsli)